9 décembre 2011

Le voyageur

Je te regarde toi le voyageur solitaire. Seul là au milieu de la place avec ta valise. Toi qui reste la à regarder passer le monde été comme Hiver. Isolé de la modernité aux cotés de ta valise.

Ton regard immobile n'est pas mort. Si l'on prend le temps de s’arrêter à tes cotés on peux entendre battre ton cœur. Comme le dernier juge sur notre ville tu cries nos torts. Dans un hurlement muet intérieur.

Un jour oui, tu as été au bord de la route. Toujours oui, tu n'as pas eu cette croûte. De Fiente de pigeon sur ton veston, cette odeur d'alcool qui parfume ton col. Le temps pour toi s'est arrêté. Définitivement lorsque tout autour de toi s'est bétonné.

Ton regard immobile n'est pas mort. Si l'on prend le temps de s’arrêter à tes cotés on peux entendre battre ton cœur. Comme le dernier juge sur notre ville tu cries nos torts. Dans un hurlement muet intérieur.

Tu te souviens de ce temps ou tu voyais passé les cols blancs ? Tu te souviens de ce temps ou les taxis près de toi stationnais en klaxonnant ?

Au bord de la route dans la fumée des gaz d'échappement. Tu veillais sur ton bout de trottoir, il te renvoyais le miroir de tous ces voyageurs qui comme toi attendait l'heure.

Ton regard immobile n'est pas mort. Si l'on prend le temps de s’arrêter à tes cotés on peux entendre battre ton cœur. Comme le dernier juge sur notre ville tu cries nos torts. Dans un hurlement muet intérieur.

Tu n'a jamais su parlé, tu ne pouvais que regarder. Des années plus tard tu es toujours là, ta valise à coté de toi. Coulé dans le bronze tout les deux vous décorez encore des lieux. Qui n'ont plus d'âme et ne veulent plus rien dire. Une place ronde qui se sent mourir. Vestiges du passé de la ville vous faites parti de ces fantômes tranquilles.
 
Le voyageur
 

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